C’est le moment « confession intime » un an après être revenue d’un « tour du monde ». En 2017-2018, je suis partie 9 mois à travers l’Asie, l’Australie, l’Indonésie, les Caraïbes. Depuis, j’ai repris « ma vie » normale, mais qu’est-ce que j’en pense?
Une métaphore illustre bien mon sentiment : j’ai l’impression d’être un poisson rouge dans son bocal rond à qui on a permis de voir l’océan. Depuis, je suis revenue dans mon bocal. Je sais qu’il y a mieux ailleurs, plus grand, plus beau… mais je tourne en rond. Sans solution… et sans fondamentalement en chercher. Je m’en veux presque…
Le tour du monde était l’expérience la plus folle et enrichissante de ma vie. Mais je me suis un peu « reposée » sans rien créer. J’ai profité, j’ai voyagé. J’aurais pu bloguer, réaliser des reportages, travailler… et envisager d’autres vies. J’aurais pu devenir prof de plongée, de yoga, de français…
Je pense que j’étais plutôt dans une période amoureuse compliquée et que ma volonté était de profiter. Et pour ça, je dois dire que j’ai plutôt réussi.
Mais maintenant? Qu’en est-il ? En juillet 2018, je reprenais directement mon job de chargée de communication dans la société pour laquelle je travaille depuis 10 ans. Mon salaire revenait et je dois avouer que c’était agréable de revoir mon compte en banque augmenter. Parce que soyons sérieux, même si mon job est intéressant, la route Mons-Gosselies pendant tout l’hiver gris belge n’est pas sensationnelle.
J’ai eu beaucoup de mal durant les 3 mois suivant mon retour. Je trouvais les gens soit trop « barakis », soit trop matérialistes, soit trop « plan-plan ». Et finalement c’est moi qui suis « plan-plan » alors que le mois de mon retour, je serais repartie en 3 secondes. Le temps passe, on se réhabitue à tout. Je note quand même que je n’achète presque plus rien. Je réfléchis avant d’entasser de nouvelles choses. Voyager pendant 9 mois avec un sac à dos, ça laisse des traces. Mais j’ai arrêté de vouloir dormir dans un hamac au fond du jardin 🙂
J’ai aussi essayé de me soigner, différents bobos intestinaux m’incommodent depuis mon retour…sans encore avoir trouvé quoi si ce n’est une intolérance au lactose. On a de chouettes soins de santé mais peu de Docteurs House…
Professionnellement parlant, j’ai l’impression de ne plus avoir appris. De ne plus progresser. C’est certain que quand chaque jour on s’enrichit de découvertes du monde, le quotidien ici parait assez banal. Ce fameux et si connu « Métro-boulot-dodo ».
Le monde de la communication qui est le mien me fatigue parfois. Certains jours, j’ai envie de jeter mon ordinateur et smartphone par la fenêtre et le lendemain, je me dis que c’est la seule chose que je sais faire… (à savoir, travailler avec).
Mais bouge-toi Sarah, tu es libre ! Oui, certains jours, je me dis que je vais aller vendre des glaces au soleil ou élever des poules au fin fond de la campagne. Et puis je me demande si c’est vraiment ça que j’ai envie de faire… (ok, je me pose beaucoup de questions mais ce serait plus simple si j’avais toujours voulu être chanteuse…).
Les nouveaux projets ne sont pas si simples à mettre en place mais une chose est certaine : il faut un désir, une envie. Et je me demande, à part celui de me la couler douce et de voyager, quel est mon désir profond.
Où aura-t-on besoin de moi ? Où pourrai-je apporter de la valeur et retrouver la vie si excitante?
Toi aussi tu as voyagé et tu as ressenti ces mêmes sentiments? Ou toi aussi tu approches les 35 ans et ce tournant dans ta vie apparait? Comment tu appréhendes cela? N’hésite pas à commenter…
Et pour que cet article se termine positivement, notons quand même que depuis un an, j’ai eu la chance de visiter, en couple (!); Ténérife, Lanzarote, la Sardaigne, Montenegro, et Malte. Le tout en vue de voir si la vie serait plus rose ailleurs… Et puis j’ai des poules aussi. Qui ne pondent toujours pas…mais ça viendra. Comme tout… ça met juste du temps…